Les politiques touristiques dans la décennie à venir seront, nécessairement, façonnées à l’aune de l’empreinte carbone. Déjà s’esquisse la volonté des entités territoriales à apposer leur sceau sur les choix en matière du tourisme qui convient à leurs environnements propres. Lire plus
L’Etat central n’est plus souverain à part entière en orientation touristique. La préservation des sites de la pollution et de la dégradation des monuments et la rationalisation hydrique seront, désormais, les principaux déterminants des choix du nombre de visiteurs et de la période des visites.
En 1950, le taux de touristes internationaux était de l’ordre de 50 millions d’individus. En 2018, ce chiffre est passé à 1,4 milliard et est susceptible d’atteindre les 2 milliards à l’horizon 2030 (Chiffres OMT). D’après cette étude, la dernière en date (publiée en décembre 2019) de l’OMT(unwto.org), les émissions de CO2 liées au tourisme devraient augmenter de 25 % d’ici 2030. Actuellement, le tourisme est responsable de 8% des émissions des gaz à effet de serre dans le monde.
Le tourisme
est un facteur de création d’emplois et de richesses sur les territoires où il
s’exerce. La cohabitation entre visiteurs et locaux doit être repensée de
manière à créer une synergie en matière de préservation de l’environnement. De
plus en plus, la tendance de résider chez l’habitant ou du moins parmi les
locaux se développe grâce aux sites web dédiés à cette fin. Cette évolution
s’accompagnera nécessairement d’une rationalisation des comportements dans le
domaine de la préservation et de l’entretien des acquits écologiques. Les
touristes seront, dans ce cas de figure, au diapason des autochtones. Ceci
encouragera le tourisme personnalisé et le tourisme de la nature.
Une
transformation des moyens de transport de masse doit, obligatoirement,
accompagner cette évolution. L’après pandémie du Covid a vu une augmentation
fulgurante des voyages internationaux. En Europe, première destination
mondiale, les arrivées ont augmenté de 126 % par rapport à 2022. Cette
reprise du tourisme a été l’occasion de repenser le transport qui est
responsable de la plus grande partie de l’empreinte carbone. Que ce soit au
niveau des moyens de transports qu’il s’agit de rendre les moins polluants
possibles, que des habitudes de voyage, la réflexion est
engagée. Pourrait-on un jour voyager intelligent ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire