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16/01/2024

Nouvel (dés) ordre mondial Par A.L

Depuis le démantèlement du bloc soviétique, un nouvel ordre transnational s'est progressivement substitué à l'ancien ordre international. La mondialisation impose désormais la redistribution des rôles entre Etats. Le cadre théorique de l'approche change, mais également les anciens rapports entre Etats. Nouvelle lecture.

Depuis le démantèlement du bloc soviétique, le jeu des alliances auxquelles chaque pays contribuait dans la mesure de son potentiel ou de son poids dans la balance Est/Ouest, a cédé la place aux relations entre Etats et entités transnationales. L'Europe, pour se prémunir contre les blocs et prévenant à l'avance cette tendance, qui était inscrite dans l'évolution de l'économie mondiale, s'est constituée en bloc transnational pour détenir le poids nécessaire face au phénomène de la mondialisation.

Cette précaution salutaire n’a cependant pas été suffisante. Pris au dépourvu par l’envahissement de l’Ukraine par la Russie, les pays européens ont été poussés à revoir leurs armements et les budgets y afférents. La guerre est désormais aux portes de l’Europe occidentale. Le cadre de l’OTAN a, de ce fait regagné sa matérialité ; à savoir que la force qui lui est imputée n’est en fait que le reflet des armées des Etats qui le composent.

 

Logique des alliances

 

La mondialisation n'est pas un choix délibéré des Etats. C'est un processus d'interactions inhérent à la logique expansionniste propre à tout Etat qui veut se prévaloir de sa grandeur passée ou présente. Longtemps occultée, voire retardée par le conflit Est/Ouest, cette tendance s'est désormais libérée du carcan de la lutte idéologique et des valeurs morales contradictoires.

 

La morale qui préside au nouvel ordre économique et politique est, désormais, prosaïque. Le rôle politique et géostratégique régulateur, naguère confié à la puissance militaire dominante les Etats-Unis est devenu obsolète depuis les revers de ce pays en Syrie, en Afghanistan et ses défaillances face aux agressions de la Russie  en Géorgie, en Tchétchénie, au Haut Karabakh et en Crimée en 2014. Les Etats dits du " Sud global "ne sont plus tenus de s’aligner sur un bloc ou sur un autre. Le nouvel ordre mondial est dorénavant « flottant ». L’image du monde actuel est celle d’un kaléidoscope de blocs plus ou moins homogènes G7, G20, Brics, sans parler d’associations régionales ou continentales, asiatiques ou autres..

 

Apparemment, dans la nouvelle configuration, telle que dessinée par la nouvelle mondialisation des rapports internationaux, le juridique est malléable à souhait et ne fait, à défaut de justifier, que masquer les enjeux et leurs véritables acteurs. Le meilleur exemple en est le discours qui sous-tend l’agression russe en Ukraine. La superstructure juridique en Russie poutinienne est pour le moins surréaliste.

 

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