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01/02/2024

CHRONIQUE- Corruption : Le Maroc en perte de vitesse selon Transparency International-- Par A.L

 

Dans le panorama mondial de la lutte contre la corruption, l'année précédente a vu un triste constat d'efforts insuffisants. L'Indice de Perception de la Corruption (IPC) 2023 de Transparency International révèle une ironie saisissante, avec même les élèves modèles devenant des cibles prisées par les agents corrompus à l'échelle mondiale. En particulier, le Maroc, après avoir perdu 24 places en cinq ans, se trouve dans une position stagnante, posant une "menace pour la stabilité" du pays, secoué par des scandales judiciaires impliquant des élus.Lire Plus

Le rapport de Transparency International intervient à un moment où plusieurs affaires de corruption mettant en cause des responsables politiques ont éclaté ces derniers mois. Selon Transparency Maroc, 29 parlementaires ont fait l'objet de poursuites judiciaires pour des faits de corruption depuis 2018, mais jusqu'à présent, aucun n'a été condamné. L'ONG souligne la nécessité de mettre fin à l'immunité parlementaire, considérée comme un obstacle majeur à la lutte contre la corruption.

L'Indice de Perception de la Corruption (IPC) pour l'année 2023 classe le Danemark en tête des pays les moins corrompus, avec un score élevé de 90, suivi de près par la Finlande (87) et la Nouvelle-Zélande (85). À l'autre extrémité, le Maroc se classe 97ème sur 180 pays, avec un score de 38 sur 100, reflétant un niveau élevé de corruption dans le secteur public. Ce score est inférieur à la moyenne régionale du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (39) ainsi qu'à la moyenne mondiale (43).

Transparency Maroc, en tant que branche nationale de Transparency International, exprime son inquiétude face à la détérioration continue du classement et du score du Maroc au cours des cinq dernières années. L'association dénonce un problème structurel de corruption dans le pays, mettant en péril l'économie du Royaume. Elle pointe du doigt l'impunité dont bénéficient les corrompus et les corrupteurs, soulignant également le manque de volonté politique pour mettre en œuvre les réformes nécessaires.

Un sondage sur la situation nationale révèle que 53% des citoyens marocains estiment que la corruption a augmenté au cours de la dernière année, et 31% admettent avoir eu recours à des pratiques corruptrices pour accéder aux services publics. La présidente de Transparency International, Alexandra Herzog, affirme que la corruption représente un obstacle majeur au développement durable et à la justice sociale, prospérant particulièrement dans des contextes où les institutions sont faibles et la société civile réprimée.


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