Dans le panorama mondial de la lutte contre la corruption, l'année précédente a vu un triste constat d'efforts insuffisants. L'Indice de Perception de la Corruption (IPC) 2023 de Transparency International révèle une ironie saisissante, avec même les élèves modèles devenant des cibles prisées par les agents corrompus à l'échelle mondiale. En particulier, le Maroc, après avoir perdu 24 places en cinq ans, se trouve dans une position stagnante, posant une "menace pour la stabilité" du pays, secoué par des scandales judiciaires impliquant des élus.Lire Plus
Le rapport
de Transparency International intervient à un moment où plusieurs affaires de
corruption mettant en cause des responsables politiques ont éclaté ces derniers
mois. Selon Transparency Maroc, 29 parlementaires ont fait l'objet de
poursuites judiciaires pour des faits de corruption depuis 2018, mais jusqu'à
présent, aucun n'a été condamné. L'ONG souligne la nécessité de mettre fin à
l'immunité parlementaire, considérée comme un obstacle majeur à la lutte contre
la corruption.
L'Indice de
Perception de la Corruption (IPC) pour l'année 2023 classe le Danemark en tête
des pays les moins corrompus, avec un score élevé de 90, suivi de près par la
Finlande (87) et la Nouvelle-Zélande (85). À l'autre extrémité, le Maroc se
classe 97ème sur 180 pays, avec un score de 38 sur 100, reflétant un niveau
élevé de corruption dans le secteur public. Ce score est inférieur à la moyenne
régionale du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (39) ainsi qu'à la moyenne
mondiale (43).
Transparency
Maroc, en tant que branche nationale de Transparency International, exprime son
inquiétude face à la détérioration continue du classement et du score du Maroc
au cours des cinq dernières années. L'association dénonce un problème
structurel de corruption dans le pays, mettant en péril l'économie du Royaume.
Elle pointe du doigt l'impunité dont bénéficient les corrompus et les
corrupteurs, soulignant également le manque de volonté politique pour mettre en
œuvre les réformes nécessaires.
Un sondage
sur la situation nationale révèle que 53% des citoyens marocains estiment que
la corruption a augmenté au cours de la dernière année, et 31% admettent avoir
eu recours à des pratiques corruptrices pour accéder aux services publics. La
présidente de Transparency International, Alexandra Herzog, affirme que la
corruption représente un obstacle majeur au développement durable et à la
justice sociale, prospérant particulièrement dans des contextes où les
institutions sont faibles et la société civile réprimée.
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