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08/08/2024

BILLET: Diaspora marocaine: la double problématique Par J. Hafati




Selon le rapport annuel de Bank Al Maghrib sur la stabilité financière, d’août 2023, les recettes gérées par le tourisme et les rentrées en devises des MRE ont largement contribué à atténuer le déficit de la balance des paiements. L’année 2022 a vu les transferts des Marocains à l’étranger atteindre 110,7 milliards de dirhams, et les recettes du tourisme frôler les 94 milliards de dirhams. Ces recettes, en croissance respectivement de 16 % et 170 %, ont permis de porter les avoirs de réserve en devises à 337,6 milliards de dirhams, soit l’équivalent de 5 mois et 13 jours d’importations de biens et services. Lire plus

Une analyse  de l’Office marocain des changes, publiée en août 2023, fait état d’ une hausse des transferts de la diaspora marocaine depuis les principaux pays, notamment la France (+17,9 %), l’Espagne (+10,9 %), et l’Italie (+26,2 %). Cependant, la meilleure performance a été signalée au Canada avec une croissance annuelle de +28 % au cours des cinq dernières années. Ainsi, les rentrées en devises ont constitué 8,1% dans le PIB du Maroc en 2022. Selon la Banque Mondiale, Le Maroc pointe au treizième rang des pays destinataires des transferts d’argent de la diaspora à l’échelle mondiale et pointe à la deuxième place dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord après l’Egypte.

Dans une double problématique de radicalisation des sociétés occidentales contre les immigrés en général, légaux ou illégaux, et d’aspiration du Royaume du Maroc à émerger en tant que pays appelé à occuper une place parmi les pays avancés, l’avenir et le rôle de la diaspora marocaine sont en passe d’être redéfinis. D’aucuns parmi les membres de cette diaspora rêvent du « Grand Retour ». Certes, le « Bled » est de plus en plus attractif, mais tous les éléments ne sont pas encore réunis pour garantir un redéploiement sans péril. Les structures économiques et sociétales sont –elles capables d’absorber cette « rétro-émigration » dans un sens favorable aussi bien à la diaspora qu’au giron national ? La question mérite amplement d’être posée et sérieusement débattue à l’horizon 2030.

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