Le projet d'une ferme de production d'algues visant à absorber le CO2 au Maroc, dans le cadre de la vision globale du Maroc vert, a suscité l'attention des médias à l'été 2023. Cependant, depuis cette annonce une année est déjà écoulée, et le projet en question est tombé dans l'oubli et la pseudo technologie sur laquelle il est censé se baser est désormais remise en question. Lire plus
La firme britannique Brilliant Planet prétendait construire au Maroc la plus grande installation de production d'algues au monde, présentée comme une mesure importante dans la lutte contre le réchauffement climatique et ses effets.
Un mouvement d'opposition, ou du moins de prudence, s'est développé autour des technologies de capture du CO2. Il met en avant l'idée selon laquelle investir dans la séquestration du CO2 pourrait détourner l'attention de la nécessité de réduire nos émissions à la source. Des médias comme The Verge soulignent que les projets de captation du carbone sont souvent associés à des industries fossiles, utilisant par exemple cette technologie pour prolonger leur durée de vie. De plus, One Earth indique que les technologies de séquestration sont très énergivores. Une des usines de capture les plus efficaces au monde, Sleipner en Norvège, aurait ainsi généré 25 fois plus de CO2 qu'elle n'en a capturé.
Malgré les espoirs suscités par la séquestration du CO2, son coût demeure prohibitif. Selon Wood Mackenzie, 68 projets ont déjà été abandonnés faute de rentabilité. Avec des coûts oscillant entre 50 et 150€ la tonne, quelle que soit la méthode utilisée. La capture du carbone reste plus onéreuse que le prix des "droits à polluer" européens. Néanmoins, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) identifie plusieurs pistes pour réduire les coûts tout au long de la chaîne de valeur, notamment la maturation technologique, les économies d'échelle, la digitalisation et l'optimisation des modèles économiques.
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