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16/06/2024

CHRONIQUE : Instinct de prédation vs instinct national – Par Abdelhak Laalioui

 

Dans la jungle de la politique, l'instinct de prédation semble parfois surpasser l'instinct national. Tel est le constat amer que l'on peut tirer en examinant la situation politique au Maroc, où la liste des parlementaires poursuivis pour corruption et dilapidation des deniers publics ne cesse de s'allonger.  Lire plus

Au sein même des institutions censées représenter et servir la nation, des individus élus pour représenter les intérêts du peuple sont accusés de trahir cette confiance en s'adonnant à des actes répréhensibles. Une pléthore de parlementaires de divers horizons politiques, qu'ils soient membres de la majorité ou de l'opposition, des anciens ministres et autres présidents de région ou de clubs sportifs d’envergure nationale,  se retrouvent ainsi sous le feu des projecteurs judiciaires, accusés de détourner les fonds publics à des fins personnelles.

Leur incarcération, la confiscation de leurs biens ou l'interdiction de quitter le territoire national témoignent de la gravité des accusations qui pèsent sur eux. Cette situation soulève une question troublante : un pays où un nombre significatif de ses représentants élus sont accusés de corruption et de malversations peut-il réellement garantir la stabilité et la prospérité de ses citoyens  et assurer son essor? Lorsque l'instinct de prédation l'emporte sur l'instinct national, la confiance dans les institutions s'effrite, sapant les fondements mêmes de la démocratie et du développement.

Il est impératif que la justice agisse de manière transparente et équitable, sans crainte ni favoritisme, afin de restaurer la confiance du peuple marocain dans ses institutions. Car tant que la corruption gangrène les plus hautes sphères du pouvoir, le véritable danger qui plane sur le pays réside dans la perte de foi en son avenir et en sa capacité à évoluer vers un avenir meilleur.


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