La République Islamique d’Iran veut se faire une image de grand pourfendeur d’Israël à moindres frais. L’investissement matériel a été moyennement consistant ; quelques centaines de drones et de missiles qui ont mis une éternité pour arriver, en partie du moins, « presque » au- dessus d’Israël.
Le vol de cet essaim illuminé tout au long du trajet a pris de longues heures pour avaler les quelques 2300 kilomètres qui séparent les deux pays. Des millions de spectateurs ont eu le loisir de suivre cette procession tapageuse, quoique ennuyeuse par sa lenteur, dans le ciel moyen-oriental. La défense israélienne attendait l’arrivée de ces « terribles » armes sans vraiment se presser. Leurs dômes de fer et autres technologies avancées, appuyées par leurs alliés, américains, britanniques, français et autres pouvaient allègrement intercepter ces tirs lointains et partant, se gausser de cette attaque plus tonitruante que vraiment dangereuse.
L’attente de l’arrivée à destination de cette attaque poussive mettait à vif les nerfs des ..autorités iraniennes. Le communiqué préparé à l’avance devait être lu le plus tôt possible. Avant qu’une funeste contre-attaque ne soit déclenchée. Dès que l’attaque est terminée, avec comme résultat, paraît-il, une fillette bédouine blessée par un éclat, le communiqué solennel de l’Iran fût communiqué au monde entier ; on demandait instamment à Israël de ne pas riposter ! Si la dignité diplomatique ne commandait pas une certaine retenue, on aurait presque demandé cette clémence à genoux. La République islamique demande à Israël de considérer cette attaque, somme toute bénigne, comme la contrepartie, somme toute honnête, de toute une élite iranienne, militaire et scientifique, décimée par ce dernier.
En retenant leur souffle, en attendant la réponse qui sera donnée à leur supplication, une exploitation urgente de ce coup de poker se devait, déjà d’être entreprise par les autorités iraniennes. La population a été chauffée à blanc et maintenue en haleine durant tout le déroulement du spectacle ; le régime des mollahs ne parlait pas dans le vide ; il a tenu sa promesse d’attaquer Israël, quoique timidement et après …45 ans. En une nuit, paraît-il, la police des mœurs a été réactivée, prenant, dans l’impunité, procurée par cet événement grandiose, sa revanche sur tous les mécontents.
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