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01/07/2024

ÉCONOMIE: Maroc: Réussir la transition hydrique? Par J. Hafati

 

La Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) adoptée lors du sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992 a institutionnalisé la Conférence des Parties (COP) qui est devenue l’organe principal pour traiter des questions relatives au climat. Elle intègre, en son sein, les représentants des États qui ont signé la CCNUCC, ainsi que des représentants d’ONG, de collectivités territoriales, d’entreprises et de syndicats. Tenues annuellement de 1995 à 2022, sauf en 2020 pour cause de Covid, ces conférences ont largement participé à l’identification des problèmes posés par le réchauffement climatique et à l’élaboration de propositions de modèles pour y faire face.  Lire plus

Les pistes tracées sont relatives à la mise sur pied d’un transport propre à la réduction de la consommation et des dechéts et de la consommation d’électricité. Les projets, inclus dans ce qu’on appelle, désormais, l’ « économie verte » deviennent de plus en plus nombreux et importants. Cette notion englobe les projets économiques visant à produire des biens et des services de manière durable, incluant des projets de gestion de l’eau, de l’énergie renouvelable et de l’agriculture résiliente.  


Au Maroc, les contraintes environnementales (stress hydrique, dégradation des sols, forte dépendance énergétique, vulnérabilité au changement climatique, pollutions diverses), ont poussé dans le sens d’une réorientation du modèle économique au profit d’une économie verte . Le pays est devenu un des leaders mondiaux dans ce domaine. Il dispose d’un énorme potentiel en énergies renouvelables (solaire et éolienne). Le Maroc a atteint une capacité de production des énergies renouvelables de l’ordre de 3727 MW(1). 

Pour faire face au stress hydrique, le pays dispose de 12 stations installées pour une capacité de 179 millions de mètres cubes par an. D’un autre côté, La société britanique, Brillant Planet, spécialisée dans le captage de CO2 à base de ressources halieutiques s’apprête à lancer la construction de la plus grande ferme au monde de cultures d’algues marines étendue sur une trentaine d’hectares au sud du Maroc. 

Cette technique consiste en la culture d’algues à grande échelle qui vise à atténuer les effets du changement climatique, tout en demeurant une source alternative en matière d’alimentation durable. Selon le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), (2) « la capture du CO2 est intrinsèquement liée à la neutralité carbone dont la planète a besoin. Cette technologie repose traditionnellement sur des machines lourdes pour absorber les particules de carbone et les stocker profondément sous terre. » Partout dans le monde, une multitude d’activités, qui s’inscrivent dans l’économie verte, créent déjà de la richesse et de l’emploi. 

En France, à titre d’exemple, « ...en 2019, les activités de l’économie verte mobilisent près de 1,1 million d'emplois en équivalent temps plein (ETP), soit 3,9 % de l’emploi total national » (3). Les « éco-activités » se multiplient et peut-être recelent-elles les solutions, même, partielles aux défis posés par le dérèglement climatique.

 1-Renewable Energy Capacity Statistics 2023 IRENA

2- Rapport GIEC Publié 20 mars 2023 

3- Économie-verte Le Centre de documentation Économie Finances Bilan environnemental de la France - Édition 2021

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