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22/09/2024

ÉCONOMIE: La question de la dette dans la course à la présidence aux États-Unis- Par J. Hafati

Dans le contexte de la course à la présidence de 2024 entre Kamala Harris et Donald Trump, la question de la dette nationale des États-Unis devient un enjeu central du débat politique. La dette publique, qui atteignait 31 400 milliards de dollars au 19 janvier 2023, représente un défi majeur pour l'économie américaine et pour les candidats à la présidence. Kamala Harris et Donald Trump adoptent des approches distinctes pour aborder cette question, reflétant des visions économiques divergentes. Lire plus

Sous la présidence Biden, avec Harris comme vice-présidente, les États-Unis ont adopté une politique économique visant à stimuler la croissance et l'investissement, mais cela a contribué à une augmentation du déficit budgétaire. En réponse, l’administration a plaidé pour des investissements dans les infrastructures et la transition énergétique comme leviers pour renforcer l'économie à long terme. Cependant, cette approche est critiquée par Trump et ses partisans, qui considèrent que les dépenses excessives et la hausse de la dette mettent en péril la stabilité économique des États-Unis.

Le plafond de la dette, fixé à 31 400 milliards de dollars, a été un point de tension politique majeur, obligeant le Trésor à utiliser des "mesures extraordinaires" pour éviter un défaut de paiement. Le Congrès a finalement adopté un accord en juin 2023 pour suspendre ce plafond jusqu'en 2025, mais le problème reste en suspens et sera probablement un sujet de débat durant la campagne présidentielle.

Pour Trump, la gestion de la dette incarne un symbole de l'échec des politiques économiques démocrates. Il préconise des coupes budgétaires drastiques et une approche nationaliste de l'économie, visant à réduire les engagements financiers internationaux et à rapatrier les emplois manufacturiers. Trump critique également la dépendance des États-Unis vis-à-vis des créanciers étrangers, en particulier la Chine, et propose de renégocier les termes de la dette.

En revanche, Harris défend une politique équilibrée qui combine croissance économique et responsabilité budgétaire. Elle insiste sur l'importance d'investir dans l'innovation et la technologie pour maintenir la compétitivité des États-Unis sur la scène mondiale. Elle met en avant les bénéfices de la position du dollar comme monnaie de réserve mondiale, un atout qui confère aux États-Unis une influence économique globale malgré un niveau d'endettement élevé.

L'interconnexion de l'économie mondiale signifie que les choix économiques de la future administration auront des répercussions bien au-delà des frontières américaines. Une crise budgétaire ou un défaut de paiement pourrait perturber les marchés financiers mondiaux. Les électeurs devront ainsi peser les risques et les avantages des stratégies proposées par Harris et Trump pour gérer la dette nationale et stabiliser l'économie.

En somme, la situation économique des États-Unis reste un sujet complexe et controversé. Les visions opposées de Kamala Harris et Donald Trump sur la gestion de la dette publique et des finances fédérales sont au cœur de la campagne de 2024, chaque candidat tentant de convaincre les électeurs que sa politique est la meilleure pour garantir la prospérité économique des États-Unis dans un monde incertain.

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